L’Île Maurice souhaite devenir un centre de services financiers de classe mondiale
Maurice est l’étoile montante, une des clés de voûte de l’Océan Indien grâce à sa position stratégique. Le petit dragon de l’Océan Indien est un hub pour les échanges et les investissement qui s’est construit grâce à une expertise de deux décennies dans la finance international.
La finance Mauricienne impressionne par la taille des investissements offshore qu’elle attire. En comparaison, hormis le Luxembourg, aucun pays ne reçoit autant d’IDE que Maurice en prenant en compte la taille de son économie. Même si l’industrie du offshore ne compte que quelques milliers d’emplois et représente 7 % des recettes fiscales, ce secteur s’avère vital pour l’économie mauricienne.
Les investisseurs n’hésitent pas à choisir Maurice car le climat est très propice pour les affaires. Mais, cet environnement a été remise en cause suite à une réaction mondiale en défaveur de l’évasion fiscale. Bien que facilitant les investissements, les pays comme l’Ile Maurice sont également responsables de pertes de recette. Maurice figure ainsi à présent sur la liste blanche des paradis fiscaux de l’OCDE après avoir signé près de 12 accords internationaux conformes aux standards de l’information fiscale.
Sur l’Île ces nouvelles réglementations ont conduit à une révision de certains traités. L’Inde, dont un tiers des investissements directs à l’étranger concernait Maurice, ne pourra plus bénéficier des mêmes avantages fiscaux qu’auparavant à partir de 2019. Auparavant conçu pour fournir des services qualitatifs, une efficacité fiscale et une atténuation des risques pour les entreprises engagées dans des opérations internationales, elle a contribué à stimuler l’investissement et la croissance sur tous les continents. Maurice doit donc tirer profit des liens établis préalablement avec les différents continents pour se positionner comme un conduit naturel pour les liens et canaux commerciaux émergeant en Afrique et Asie. Les traités bilatéraux et internationaux conclus ainsi que le régime fiscal favorable font du petit dragon de l’Océan Indien une plateforme commercial entre le monde occidental et les nouveaux marchés en Afrique.
Le gouvernement a donc décidé de prendre un virage et d’inciter plus que des sociétés fantômes à s’installer sur le territoire. Les incitations fiscales sont toujours présentes mais on cherche cette fois ci à attirer des centres de décision régionaux, des centres de gestion de la trésorerie, de fonds et d’actifs ou encore des grands cabinets d’avocats internationaux par exemple. Ces nouveaux services permettraient ainsi à l’Île de créer un véritable écosystème de la finance que ce soit pour les investisseurs étrangers ou les établissements financiers locaux.
Le succès futur de la finance mauricienne résidera donc dans l’amélioration des infrastructures et des compétences. L’opportunité se présente au pays et il est maintenant temps de réinventer le secteur des services financiers à Maurice afin de lui donner un vrai corps, un vrai sens.
Avec les changements déjà opérés, l’Île s’est forgée une position de solide centre financier international. Ce centre est maintenant perçu comme transparent, bien gouvernée et en règle avec les lois internationales. L’Île Maurice et son centre financier sont constitués de 22 banques locales et internationales fournissant diverses prestations de services. La vision a long terme est donc de proposer une plus grande gamme de produits et des produits à plus forte valeur ajoutée.
Pour conclure, l’objectif est maintenant affiché, l’Île Maurice souhaite devenir un centre de services financiers de classe mondiale.